...pour les grives et les merles.
Notre
binôme associe Olivier Glorieux et Grégory Ly, membres du Parti
Socialiste, et Fanny Mazeaud et Anne Allet, sans étiquettes, dites
« de la société civile ».
« Faute
de grives socialistes, le PS sollicite des merles non-encartés »
commente la Nouvelle République du 15 janvier 2015. Précisons-donc
que les merles non-encartés n’ont pas eu besoin d’être
sollicités pour s’engager dans cette élection, ils l’ont fait
d’eux-mêmes, avec l’espoir de faire entendre la voix des
citoyens de terrain, et de faire avancer les idées de gauche face à
la montée de l’extrémisme de droite.
Comme
l’écrivait Théophile Gautier : « C’est un merle,
chanteur crédule, ignorant du calendrier, qui rêve soleil, et
module, l’hymne d’avril en février. »
Un
oiseau siffle dans les branches
Et
sautille gai, plein d’espoir
Sur
les herbes, de givre blanches
En
bottes jaunes, en frac noir.
C’est
un merle, chanteur crédule
Ignorant
du calendrier
Qui
rêve soleil, et module
L’hymne
d’avril en février.
Pourtant
il vente, il pleut à verse ;
L’Arve
jaunit le Rhône bleu,
Et
le salon, tendu de perse,
Tient
tous ses hôtes près du feu.
Les
monts sur l’épaule ont l’hermine,
Comme
des magistrats siégeant.
Leur
blanc tribunal examine
Un
cas d’hiver se prolongeant.
Lustrant
son aile qu’il essuie,
L’oiseau
persiste en sa chanson,
Malgré
neige, brouillard et pluie,
Il
croit à la jeune saison.
Il
gronde l’aube paresseuse
De
rester au lit si longtemps
Et,
gourmandant la fleur frileuse,
Met
en demeure le printemps.
Il
voit le jour derrière l’ombre,
Tel
un croyant, dans le saint lieu,
L’autel
désert, sous la nef sombre,
Avec
sa foi voit toujours Dieu.
A
la nature il se confie,
Car
son instinct pressent la loi.
Qui
rit de ta philosophie,
Beau
merle, est moins sage que toi !
Théophile
Gautier
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire