(Extrait)
Le
carnaval s’en va, les roses vont éclore ;
Sur les
flancs des coteaux déjà court le gazon.
Cependant
du plaisir la frileuse saison
Sous ses
grelots légers rit et voltige encore,
Tandis
que, soulevant les voiles de l’aurore,
Le
Printemps inquiet paraît à l’horizon.
Du pauvre
mois de mars il ne faut pas médire ;
Bien que
le laboureur le craigne justement,
L’univers
y renaît ; il est vrai que le vent,
La pluie
et le soleil s’y disputent l’empire.
Qu’y
faire ? Au temps des fleurs, le monde est un enfant ;
C’est
sa première larme et son premier sourire.
Alfred de
Musset
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