…et
suivez la construction du projet de loi portant Nouvelle Organisation
territoriale de la République ( NOTRe)
Les
députés ont adopté, en première lecture, le mardi 10 mars, le
dernier volet de la réforme
territoriale,
qui redéfinit les missions
respectives des communes, des communautés de communes, des
départements et des régions.
Suite
à ce vote, le texte repart devant le Sénat pour une seconde
lecture.
En
voici les principales mesures :
REPARTITION
DES MISSIONS ENTRE COLLECTIVITES
La
clause de compétence générale des départements et des régions est
supprimée : auparavant, les départements et les régions
pouvaient
intervenir dans tous les domaines.
Ce ne sera plus le cas. Les
missions sont réparties entre les deux collectivités.
Ils
pourront cependant continuer à agir dans des domaines qui ne sont
pas de leurs compétences pour des raisons de « solidarité
territoriale et lorsque l’initiative privée est défaillante ou
absente » -
ce qui est le cas dans nos régions rurales -
notamment dans les actions
de proximité.
« L’État et le département élaborent conjointement un
schéma départemental d’amélioration de l’accessibilité
des services au public,
en associant les communautés de communes », prévoit l’article 25
du projet de loi NOTRe.
LA
REGION DISPOSE DE LA MISSION D’INTERVENTION ECONOMIQUE
La
région est seule compétente pour décider des interventions
économiques dans son territoire. Elle détient le monopole des aides
directes aux entreprises.
Elle dispose d’un schéma régional prescriptif de développement
économique, d’innovation et d’internationalisation.
Les
communes, leurs groupements et les départements pourront cependant
continuer à agir si
la région veut bien conventionner avec eux.
LE
DEPARTEMENT CONSERVE SA MISSION SOCIALE ET DE SOLIDARITE
Revenu
de solidarité active (RSA), allocation personnalisée d’autonomie
(APA) et prestation de compensation du handicap (PCH)
— et les 39 milliards d’euros qu’ils représentent — ne
changent pas de mains et restent sous la responsabilité des conseils
départementaux.
Mais
les députés ont néanmoins approuvé l’amendement sénatorial
rendant facultative
la création de centres communaux d’action sociale (CCAS) dans les
communes de moins de 1.500 habitants.
Les compétences du CCAS peuvent alors soit être gérées
directement par la commune, soit transférées au centre
intercommunal d’action sociale (CIAS).
Pour
notre part, il nous semble important de défendre l’idée que,
quelque soit le support de la politique sociale à l’échelon
communal ou intercommunal – CCAS ; CIAS, service communal ou
centre d’action sociale - un
référent élu chargé de la politique sociale doit être nommé et
identifié dans chaque commune, formé régulièrement pour être
l’interlocuteur des habitants et du conseiller départemental sur
les questions sociales et de solidarité.
CULTURE,
SPORT ET TOURISME : DES COMPETENCES PARTAGEES PAR TOUTES LES
COLLECTIVITES, MAIS UN GUICHET UNIQUE POUR LES SUBVENTIONS
Les
députés ont maintenu la possibilité d’instaurer un guichet
unique pour instruire et octroyer des aides ou subventions, soit par
délégation de l’Etat vers les collectivités ou communautés,
mais aussi vice-versa, dans les secteurs de compétences
partagées (culture, sport et tourisme).
Cela
signifie qu’une association sportive ou culturelle aura désormais
un seul interlocuteur pour faire sa demande de subvention au lieu de
sonner à la porte des différentes niveaux de collectivités.
LES
ROUTES AUX DEPARTEMENTS
Les
routes restent la mission des départements, qui le souhaitaient pour
des raisons de « proximité » et de leur expérience en la matière.
LES
TRANSPORTS A LA REGION
En
revanche, les régions seront chargées du transport urbain et
interurbain, régulier et à la demande. Elles hériteront également
du transport scolaire à partir de la rentrée de septembre 2017. Une
exception toutefois : le transport spécial des élèves handicapés
demeure du ressort des départements.
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